Quelles qualités clés pour les pilot.e.s de boîtes technologiques et innovantes ?
Les qualités principales des dirigeantes d’entreprises innovantes en développement ne seraient-elle pas… a peu près les mêmes que celles de leurs confrères masculins ?
Elles savent de quoi elles parlent
En anciennes bonnes élèves ou expertes de terrain, elles ont une expertise forte dans leur domaine et ne s’en laissent pas compter sur les options technologiques, la réalité des performances et des résultats au-delà du rêve du chercheur et de la promesse idéale formulée par les communicants.
En la matière, aucun secteur d’activité ne constitue un frein. Nous avons des clientes dirigeantes dans des secteurs aussi variés que le machine learning, le BTP, l’électronique, la sélection des variétés végétales, les cosmétiques, la robotique, l’expertise en biodiversité, le stockage de l’énergie, l’hygiène, les EnR, la e-santé, le logiciel, l’iOT, l’intelligence artificielle…
Elles jouent collectif
Elles savent s’appuyer sur les compétences de l’équipe (qui ne sont pas forcément les leurs). Nous sommes souvent face à des personnes habituées à s’entourer de compétences et dotées d’une bonne écoute. Elles ont la capacité de donner de la latitude à leur équipe dans un périmètre clair.
Et l’égo? Moins souvent « gonflée « sur ce plan que leurs homologues masculins, elles acceptent avec plus de sérénité que quelqu’un soit plus compétent qu’elles sur certains sujets. Moins d’énergie passée dans des combats de coqs ou de poules, c’est plus d’énergie pour le business et les clients… Tous les dirigeants qui cultivent la communication non violente et la bienveillance le savent.
Elles se confrontent à la réalité du terrain
Mêmes issues de formations prestigieuses ou très techniques, elles ne sont pas restées enfermées dans leurs labos et ateliers. Elles se sont rapidement confrontées à leur marché, en écoutant les retours tout en gardant leur cap.
Elles y vont et n’ont pas peur de se tromper
Plus que d’autres générations, les plus jeunes créatrices (comme les jeunes créateurs) ont pour elles cette attitude « cool » face à la complexité : elles savent ce qu’elles ne savent pas, mais elles y vont quand même ! Belle leçon pour de nombreuses professionnelles formées au contrôle et à l’anticipation, qui se mettent parfois des obstacles elles-mêmes dans leurs projets…
Elles mesurent (trop ?) les risques
Ambitieuses avec plus de prudence que les créateurs, elles ne représentent que 9% des créateurs de startups. Mais quand elles y vont, elles savent à quoi elles s’engagent. Elle se sont généralement assurées que l’entourage et l’environnement proche les soutient. Sur ce point elles sont globalement plus prudentes que leurs homologues masculins. Ils sont souvent beaucoup plus optimistes (irréalistes ??) dans leurs prévisionnels financiers et leur capacité à attendre les beaux jours…
Le revers de la médaille sera logiquement qu’elles paraissent parfois insuffisamment ambitieuses aux investisseurs et qu’elles ne fassent pas assez « rêver » sur leurs projets. Entre faire rêver avec un pitch flamboyant puis risquer de décevoir et intéresser puis développer, chaque profil d’investisseur y trouvera son compte…